[Olpc-france] Appel d’offre – Réalisation d’une étude sur l’édition numérique et les pays en développement

samy boutayeb s.boutayeb at free.fr
Fri Jul 9 15:27:19 EDT 2010


Bonjour, 
Je viens de recevoir une information sur un appel d'offres, susceptible
d'intéresser les membres de cette liste.

Il est question de réaliser une étude sur l’édition numérique et les
pays en développement

Vous trouverez une mise en contexte ici, mettant en relief l'intérêt de
cette thématique pour les projets Sugar/OLPC ici :
http://olpc-france.org/blog/2010/07/edition-numerique-les-convergences/

Bien cordialement

Samy



Appel d’offre – Réalisation d’une étude sur l’édition
numérique et les pays en développement
Alliance internationale des éditeurs indépendants – juillet 2010

Contexte et objectif de l’étude
• Le principal objectif du programme « Édition numérique et pays en
développement » – conduit par l’Alliance internationale des éditeurs
indépendants en partenariat avec la Fondation Prince Claus – vise « à
établir les conditions d’intégration de l’édition numérique comme un des
avenirs possibles de l’édition dans les pays en développement ». Pour
cela, quatre phases consécutives sont programmées sur trois ans
(2010-2012). La première phase du programme prévoit la réalisation d’une
étude qui permettrait à la fois d’apporter les premiers éléments de
réponse à la problématique générale, tout en préparant les phases
ultérieures.

Présentation des partenaires du programme
Alliance internationale des éditeurs indépendants
(www.alliance-editeurs.org)

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants est une association
à but non lucratif ; véritable réseau de solidarité – composé de 85
maisons d’édition et collectifs d’éditeurs de 47 pays différents –
l’Alliance représente directement ou indirectement quelques 360 maisons
d’édition. L’Alliance organise des rencontres internationales et mène
des actions de plaidoyer en faveur de l’indépendance. Elle soutient
aussi des projets éditoriaux internationaux – soutien qui peut prendre
la forme d’une aide à la traduction ou à la coédition. Enfin, l’Alliance
contribue à la promotion et à la diffusion des productions du Sud et
tente, modestement, d’inverser le sens « unique » des flux commerciaux.
L’Alliance participe ainsi à une meilleure accessibilité des œuvres et
des idées, à la défense et à la promotion de la bibliodiversité.

Fondation Prince Claus (www.princeclausfund.org)

La Fondation Prince Claus est convaincue que la culture est une «
nécessité fondamentale », un bien de première nécessité, indispensable à
l’épanouissement de l’être humain. La Fondation Prince Claus entre en
collaboration, partout dans le monde, avec des partenaires de qualité
exceptionnelle ; ensemble, ils luttent pour la sauvegarde de la culture
et soutiennent des processus culturels durables. Par ses initiatives, la
Fondation veut favoriser la prise de conscience de chacun s’agissant de
la culture : elle est indispensable à nos vies quotidiennes. Comme le
soulignait le Prince Claus, « on ne développe pas les personnes, elles
se développent elles-mêmes ». La Fondation Prince Claus, dont le siège
est à Amsterdam, est financée par le ministère des Affaires étrangères
et par la Loterie nationale du Code postal des Pays-Bas.

Cahier des charges de l’étude : structure potentielle
L’étude pourrait se développer autour de trois objectifs principaux. 1.
Il s’agirait tout d’abord de dresser un panorama succinct de l’édition
numérique dans les pays en développement / émergents. • Quelles sont les
initiatives existantes dans les pays en développement ? Quels en sont
les principaux acteurs ? Quels sont les premiers enseignements que l’on
peut tirer de ces expériences ? Existe-t-il une spécificité des pays
émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine, Mexique, Afrique du Sud), comme
pour les autres activités économiques utilisant les technologies
numériques ? Si oui, quelles sont les principaux enseignements que l’on
peut tirer de ces expériences ? Existe-t-il un fossé croissant entre un
ensemble de pays développés de plus en plus investis dans la production
numérique de livres et un ensemble de pays en développement ou émergents
qui seraient très éloignés – sinon indifférents – à la révolution
numérique dans le monde du livre ?

2. Il serait ensuite utile d’établir, selon une démarche prospectiviste,
un ensemble de conséquences / scénarios probables • Si un décalage
croissant ou une indifférence existe bien dans les pays en
développement, quels sont les risques prévisionnels liés à cette
situation ? La présence habituelle des groupes éditoriaux des pays
développés sur certains marchés des pays en développement est-elle
remise en question par la numérisation des contenus ? À quelles
conditions la numérisation de l’édition pourrait-elle jouer le rôle,
pour les éditeurs des pays en développement, qui a été par exemple celui
du cellulaire pour le monde de la téléphonie (une nouvelle technologie
qui permet de combler un retard basé sur un manque d’infrastructures et
de matières premières) ? Sachant que les liseuses sont essentiellement
(et/ou autres supports) produites, achetées, utilisées dans les pays
développés, l’édition numérique peut-elle répondre à des enjeux de
lecture – en termes éducatifs ou récréatifs – pour les pays en
développement ? Le support essentiel ne serait-il pas, dans ce contexte,
l’ordinateur individuel ? Le problème principal de l’édition dans les
pays en développement étant la faiblesse de la demande (« pénurie de
lecteurs »), l’édition numérique – en dématérialisant les contenus et en
les rendant plus « transportables » – ne permettraitelle pas aux
éditeurs des pays en développement d’atteindre plus facilement de
nouveaux marchés, de nouveaux lecteurs ?


L’édition numérique n’est-elle pas « une chance pour la bibliodiversité
», en particulier pour les éditeurs / contenus des pays en
développement ? N’est-elle pas un des nouveaux moyens qui leur
permettrait de répondre à des problématiques habituelles, liées au
contexte géographique, politique, économique et développemental : rareté
ou cherté de matières premières (par exemple, papier) ; rareté et/ou
faible compétitivité des infrastructures utiles à l’activité (par
exemple, imprimeries) ; réseaux de distribution lacunaires, peu
professionnalisés ; cherté de l’action promotionnelle et du marketing,
etc. Quels seraient, a contrario, les secteurs qui ne seraient pas ou
peu touchés par la numérisation des contenus dans les pays en
développement : la création ? Le prépresse ? Etc. Comment les différents
scénarios se positionnent-ils par rapport aux deux scénarios suivants :
1) un retard structurel dans le domaine qui ne sera jamais comblé et qui
isolera les pays en développement (devenus « zone papier ») et qui
amoindrira encore la présence de leurs contenus dans les systèmes
d’information et de formation mondiaux ; 2) un développement rapide de
la technologie, comme particulièrement adaptée au contexte des pays en
développement.


3. Enfin, compte tenu 1) de la réalité de terrain constatée ; 2) des
scénarios possibles envisageables à ce jour ; 3) de la nature des
partenaires en présence, il serait souhaitable de clore l’étude par une
longue partie consacrée à des recommandations / des propositions. •
Quelles seraient les propositions adressées aux partenaires du programme
« Édition numérique et pays en développement », sachant que les
prochaines phases du programme mis en œuvre par l’Alliance prendront la
forme à la fois de rencontres internationales et interprofessionnelles
et d’un test grandeur nature (édition ou coédition numérique impliquant
des éditeurs des pays en voie de développement) ? Quelles seraient les
recommandations que vous adresseriez aux éditeurs des pays en
développement ? Dans une perspective de solidarité entre éditeurs,
quelles seraient les actions solidaires à mettre en œuvre au sein du
réseau de l’Alliance (mobilisant éventuellement des éditeurs des PED et
des éditeurs des PD, assurant un transfert de technologie et de
savoir-faire, etc.) ? Plus généralement, quelles seraient les
propositions qui pourraient être adressées aux organisations
internationales (Unesco, Cerlalc, etc.) et aux autorités des pays en
développement, en vue de favoriser la compréhension (voire le
développement) de la numérisation du monde de l’édition ?


Cahier des charges de l’étude : forme prévisionnelle
Des études spécifiques – pouvant constituer des chapitres de l’étude
générale – par zone géographique / région (Afrique, Amérique latine,
Asie) ; Une synthèse, une analyse transversale, en quelques pages ;

De courts articles décrivant l’avancée des travaux, des points
particulièrement étonnants ou originaux, etc. ; Un document final sous
forme numérique – et sous format papier, le cas échéant – contiendra
l’ensemble des analyses, des annexes, etc. Ce dossier pourrait alimenter
la collection « État des lieux de l’édition » de l’Alliance ou être
utilisé en totalité ou en partie pour alimenter le centre de ressources
en ligne de l’Alliance (partie « Analyses » et/ou « Formation en ligne
») ; Le budget pour l’ensemble des étapes de l’étude devra être compris
entre 6 000 et 10 000 euros.

Candidatures
• Vous êtes intéressés par cette mission ; nous vous invitons à déposer
votre candidature avant le 29/08/2010 • Il est souhaitable que les
candidats parlent et puissent écrire en français et en anglais (voire
espagnol), sans que cela soit une condition obligatoire (une des deux
langues, bien maîtrisée, est suffisante). • Une candidature repose sur
l’envoi à l’adresse lhugues at alliance-editeurs.org des éléments
suivants : o une présentation du candidat ; o une proposition de mise en
œuvre de l’étude ; o une proposition de budget prévisionnel concernant
la réalisation de l’étude, organisée si possible en postes de dépense ;
o une proposition de calendrier de réalisation prévisionnel. • Il n’y a
pas a priori de restriction aux candidatures ; par contre, le candidat
pourra se prévaloir d’être en mesure de : générer une facturation
conformément aux dispositions légale de la loi française ; être payé en
droits d’auteurs si son travail fait l’objet d’une publication ; (etc.).
Les candidatures seront examinées par un Comité de sélection, composé de
Thierry Quinqueton (Président de l’Alliance) et de Laurence Hugues
(directrice de l’Alliance), de Serge Dontchueng Kouam (coordinateur du
réseau francophone de l’Alliance), d’un représentant de la Fondation
Prince Claus et d’Étienne Galliand (Double ponctuation). Les avis seront
rendus avant le 20/09/2010 et communiqués aux candidats, sans que le
Comité de sélection soit tenu de motiver ses décisions.


www.alliance-editeurs.org






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